Misère, Misère...
Une loi du 11 germinal an XI autorisait les prénoms choisis dans divers calendriers ou parmi les personnages de l'Histoire antique, une instruction ministérielle d'avril 1966 l'élargissait aux prénoms régionaux, composés, issus de diminutifs ou tirés de la mythologie. La loi n°93/22 du 8 janvier 1993 autorise désormais les noms de baptême originaux sauf si le petit nom en question semble contraire à l'intérêt de l'enfant.
Il s'appelle Misère.
Je vous laisse juge du degré d'application des lois. Remarquez que, dans le genre : Abstinence ou Dextérité ne sont pas mal non plus. Sans compter que c'eût pu être pire. Demandez à Nutella ou à Titeuf ! (http://liguedesofficiersdetatcivil.fr)
Bref, il s'appelle Misère.
Bien qu'artisan renommé et bien qu'exerçant au cœur d'une zone d'activités touristiques, son métier ne lui permet plus de joindre les deux bouts. Il est vrai que savoir travailler le métal comme personne à l'heure du tout-plastique n'est pas le créneau le plus porteur en termes de retombées économiques.
Ce qui ne l'empêche pas d'être d'une grande générosité et d'accueillir tous les nécessiteux du coin. Ce qui l'amène finalement à bien porter son nom : Misère ! Ce qui fait que l'histoire peut-on commencer. L'histoire d'un bonhomme qui rencontrera Diable et Bon Dieu mais continuera à décider seul de sa vie. Jusqu’à la fin.
(un conte traditionnel qui n’a rien perdu de son actualité)