Une lecture du conflit
Je hais la guerre mais j'aime ceux qui l'ont écrite, pour paraphraser Dorgelès.
avec YANN GÉRARDIN (contrebasse)
Leurs noms nous parlent de littérature avant de nous parler de guerre:
Apollinaire, Aragon, Barbusse, Céline, Cendrars, Cocteau, Colette, Drieu la Rochelle, Mac Orlan.
La guerre n'épargne personne.
La main à plume devenue la main à fusil.
Ils écriront l'indicible.
Mobilisés, engagés, blessés, mutilés, survivants, ils font la guerre.
Ils y connaissent le vacarme, la lutte, la peur, la boue, l'héroïsme, la fraternité, la mort.
Leur métier est d'écrire, ils font celui de soldat.
Ils diront la guerre en littérature.
Littérature où leur œuvre reste, connue et reconnue, ni ringarde, ni même classique.
Juste indispensable.
Pour laisser des monuments aux vivants.
Les passages lus sont extraits des œuvres suivantes:
Voyage au bout de la nuit Louis Ferdinand Céline, 1932
Poèmes à Lou Guillaume Apollinaire, 1915
Le feu Henri Barbusse, 1917
Thomas l'imposteur Jean Cocteau, 1923
J'ai tué Blaise Cendrars, 1918
Les heures longues Colette, 1917
La Comédie de Charleroi Pierre Drieu la Rochelle, 1934
Les Poissons morts Pierre Mac Orlan, 1917
Le Roman inachevé Louis Aragon, 1956